Magellan Management et Consulting - Entretien avec Karine Variot |
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Tags: Luxembourg
Magazine Echo 2008-1 | |||
![]() Au rythme où vont les choses, le pavillon luxembourgeois risque de perdre son attractivité pour le mega-yachting Echo : Comment vous est venue l’idée de créer Magellan Management et Consulting ?Karine Variot : Mon associé et moi-même sommes tous deux issus du milieu financier luxembourgeois. Arnaud Bezzina vient du secteur bancaire et moi d’une fiduciaire. Nous sommes parti de la constatation qu’actuellement les sociétés maritimes luxembourgeoises fonctionnaient comme des fiduciaires. Après une étude de marché et une analyse des besoins du secteur, nous nous sommes aperçus que ce mode de fonctionnement n’était pas du tout en phase avec le marché, c’est pourquoi nous avons repensé le modèle et créé Magellan Management et Consulting. Echo : Qu’est ce que votre société apporte de différent au secteur maritime luxembourgeois ?Karine Variot : Notre approche, tout comme notre façon de travailler, est totalement nouvelle. D’abord, nous partons de l'existant du client pour faire l’analyse de ses besoins et des avantages qu’il peut avoir à travailler avec nous. Cette étude se base sur quatre critères : la nationalité du client, son lieu de résidence, son ou ses navires et les besoins de ses membres d’équipage ainsi bien entendu que l’utilisation du bateau : plaisance ou commerce. Ceci est la partie « conseil » de notre activité. Ensuite, nous proposons à notre client différents modèles de gestion qui intègrent le bateau en lui-même, son équipage, la structure juridique et fiscale la plus intéressante, les modèles de financement possibles, etc. Echo : Qui sont vos clients ?Karine Variot : Nous avons une clientèle internationale qui a, ou pourrait, avoir des intérêts économiques au Luxembourg. Si notre société tend à se développer à l’étranger, nous sommes une entité profondément luxembourgeoise qui exporte son modèle luxembourgeois à Monaco, en France, à Londres et à Malte. Nous sommes en quelque sorte un fonds de gestion dédié au secteur maritime. Echo : Quel message aimeriez vous faire passer au sujet des compagnies maritimes luxembourgeoises ?Karine Variot : J’aimerais que les gens oublient leurs à priori. Les sociétés maritimes luxembourgeoises sont de vraies sociétés qui créent de la valeur ajoutée au Luxembourg et pas des niches fiscales pour milliardaires. D’ailleurs, soyons clair, au niveau niche fiscale pour milliardaires, il y a beaucoup mieux que le Luxembourg et depuis longtemps. Nous, nous apportons une véritable valeur ajoutée à notre pays. Tout d’abord nous créons des emplois administratifs spécialisés, nous participons ainsi à renforcer la courbe de compétences du pays. Ensuite, nous amenons au Luxembourg une nouvelle activité qui génère des impôts directs et indirects. Enfin, nous apportons un plus social au monde des marins. Echo : C'est-à-dire ?Karine Variot : La loi maritime luxembourgeoise est la meilleure loi sociale du monde pour les marins. Sous pavillons luxembourgeois, les marins européens ont les mêmes droits que n’importe quel salarié frontalier luxembourgeois. De plus, la qualité des pavillons luxembourgeois participe à rendre la mer plus sure d’un point de vue écologique. L’avancée que permet la loi luxembourgeoise est de trouver le bon compromis entre réalisme économique pour nos clients, lois sociales pour les équipages et écologie avec des bateaux récents et parfaitement entretenus. Malheureusement, au rythme où vont les choses, le pavillon luxembourgeois risque de perdre son activité de mega-yachting. Echo : Quelle en est la raison ?Karine Variot : Nous avons un problème relatif à la TVA. Pour faire simple, le pavillon maritime luxembourgeois, tout comme le pavillon français d’ailleurs, est normalement exonéré de TVA. Sauf que, dans le cas du Luxembourg, le mot yacht semble déranger au point que l’administration réclame 15% de TVA. Bien entendu, les sociétés maritimes luxembourgeoises ont saisies les tribunaux mais aucune décision définitive n’a encore été prise. A l’heure actuelle, il semblerait qu’il faille prouver que le navire navigue en haute mer pour ne pas payer de TVA. Sauf qu’il y a deux définitions de la haute mer. La première, économique, définit la haute mer comme étant à plus de 200 miles des côtes. Autrement dit, on ne peut pas être en haute mer en méditerranée et la haute mer n’existe qu’au niveau Pacifique et transatlantique. La seconde, définition de navigation selon les normes internationales maritimes, définit la navigation en haute mer au-delà de 60 miles des côtes ou entre deux pays. Quelle est la définition qui sera retenue ? On l’a dit précédemment, le mega-yachting est une activité à forte valeur ajoutée. Or, en ce moment, les mega-yachts prennent de préférence pavillon anglais ou maltais. Au final, le Luxembourg risque de perdre non seulement une activité économique, mais aussi une part de crédibilité au niveau des plus grands investisseurs mondiaux, car il n’a pas respecté ce qui était initialement prévu. Il suffirait d’écrire dans la loi, comme en France ou à Malte, que l’ « exonération de TVA s’applique pour les navires inscrits au commerce ayant un équipage professionnel permanant et exerçant une activité économique au prix du marché », pour que le pavillon luxembourgeois puisse à nouveau flotter fièrement sur les plus beaux bateaux du monde. Magellan Management et Consulting
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