Pour une énergie propre, indépendante et
efficace Entretien avec avec Frank Diderich et Constant
Seiwerath
Echo:
A quand remonte votre passion pour les énergies
renouvelables?
Constant Seiwerath:
J'ai appris, il y a quelques années, que
c'était une passion familiale. Pour la petite
histoire, mon grand-père, qui habitait à
Masseler dans le Nord du pays, était forgeron et son
frère lui avait ramené des États-Unis
les plans d'une éolienne multipales, hyper moderne
à l'époque aux USA.Il se mit à
l'ouvrage sur le terrain de mon arrièregrand-
père. Résultat: alors que la ville de
Luxembourg n'a eu l'électricité qu&8217;en
1923 avec la création de la Cegedel, l'église
de Masseler a été éclairée
électriquement en 1918! J'ai personnellement
toujours été actif dans ce type de recherche
et le développement des énergies
renouvelables. Ainsi, parallèlement à ma
carrière aux CFL, je détenais 50% des parts
de la Société Française des
Énergies Renouvelables qui a conçu et
réalisé de nombreuse petites éoliennes
ainsi que deux parcs éoliens. J'ai vendu ces parts
afin de créer une nouvelle société:
Nos bureaux se situent à Bettembourg et nous
disposons d'une soufflerie et d'un laboratoire d'essai
à Kanfen. Didier Seidel de Urba TP Engineering
contribue à la mise en oeuvre de nos installations
ici à Kanfen et se charge de la prospection en outre
mer, en particulier sur l'ensemble de la zone Afrique,
Afrique du nord, Turquie, Océan Indien et les
Comores. Frank Diderich: J'ai travaillé plus de 25
ans dans l'industrie sur des projets hydrauliques. J'ai
rencontré Constant à la Chambre de Commerce
et nous avons travaillé ensemble sur un projet
d'éolienne. Depuis, nous ne nous sommes plus
quittés et je m'occupe de la gestion administrative
de l'entreprise.
Echo:
Quelles sont exactement vos activités?
Constant Seiwerath:
Nous sommes forts de plus de 26 ans d'expérience
dans le domaine des énergies renouvelables et de
l'environnement. Nous avons d'abord une activité de
R&D. Nous détenons actuellement plusieurs
brevets et quatre nouveaux brevets sont sur le point de
nous être adjugés. Deux autres seront
déposés dans un futur proche. Ces brevets
feront partie intégrante des produits de Novo
Energie mais pourront également être mis en
valeur et commercialisés par d'autres
sociétés européennes ou
internationales. Novo Energie est active dans les domaines
suivants: - Recherche et développement dans le
domaine des énergies renouvelables - Mise en
valeur des recherches - Construction, essais et mise
en oeuvre de prototypes - Amélioration et
maintenance d'éoliennes - Fabrication en
sous-traitance - Représentation et vente de
produits haut de gamme produits par des entreprises
associées.
Echo:
Vous commercialisez donc d'ores et déjà
certains produits?
Constant Seiwerath:
Nous commercialisons déjà une gamme
relativement large, qui sera bientôt
complétée par des produits en cours de
développement. Produits commercialisés par
Novo Energie:
Des éoliennes à axe
vertical GanWind de 5 et 20 kW fabriquées par la
société allemande Lehmkuhl. Une éolienne GanWind de 100 kW (actuellement en
développement). Des éoliennes à
axe horizontal de 3 à 10 kW en collaboration avec la
société allemande Procon. Des
installations photovoltaïques de grande taille (8
hectares avec la société française
Urba TP Engineering. Des installations photovoltaïques de petite taille en collaboration avec la société allemande EBI Engineering et la société française Urba TP Engineering déjà cité, spécialisée dans l'export en particulier l'océan indien:
- Des installations d'éclairage public LED et alimentation en PV solaire
Echo:
Pouvez-vous déjà nous parler de vos futurs
produits?
Constant Seiwerath:
Nous sommes en phase finalisation du développement
d'éoliennes de 1,5 kW à 6 kW à axe
horizontal, ainsi que d'éoliennes de 5 kW à
200 kW à axe vertical. Nous travaillons aussi sur
des hydroliennes de 1 à 50 kW à axe
horizontal monté sur catamaran. Nous
développons également la première
hydrolienne de 30 kW à axe vertical. Son
installation est prévue pour le troisième
trimestre 2010 sur une rivière en Allemagne. Dernier
produit en développement: des hydroliennes de 300
à 2000 kW à axe vertical monté sur un
trimaran, prévu pour installation marine.
Echo:
Comment se développera, selon vous, l'éolien
dans les années à venir? Frank Diderich: Tout
dépend des pays. Pour l'instant, l'essor des
énergies renouvelables est étroitement
lié aux aides étatiques. La France,
l'Allemagne et la Belgique accompagnent bien le
développement de l'éolien tandis que le
Luxembourg soutien quasi exclusivement le solaire. Cela
dit, nous avons la chance en Europe, d'avoir des hommes
politiques abordables et une législation qui
permette d'installer une éolienne n'importe
où et de s'acheminer le courant produit jusque chez
soi via le réseau européen. Un groupement de
personnes ou d'industriels peuvent acheter une grande
éolienne et ainsi réaliser de substantielles
économies.
Echo:
L'idéal ne serait-il pas d'avoir un business model
viable sans subsides? Frank Diderich: C'est notre objectif
à moyen terme. Nous travaillons au
développement de machines
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