Laboratoire d’analyses médicales « Les Forges du Sud » de Dudelange |
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Magazine Echo 2011-4 | |||
Entretien avec Caroline Scheiber, docteur en pharmacieEcho : Pouvez-vous nous présenter votre laboratoire en quelques mots ? Caroline Scheiber : Le laboratoire « Les Forges du Sud », avec 30 ans d’existence, est le plus ancien laboratoire privé du Luxembourg, parmi les trois qui subsistent. C’est en 1993 que nous avons intégré nos locaux actuels au 18 rue Lentz, avec 150 mètres carrés, contre quelques 1.000 mètres carrés aujourd’hui. Pour ma part, je suis docteur en pharmacie avec une spécialité en biologie médicale. Cela faisait 15 ans que j’assistais le docteur Talon et, lorsque celui-ci est décédé, ses enfants m’ont demandé de continuer d’assurer la gérance du laboratoire. Echo : Pourquoi avoir eu besoin de s’agrandir au fil des années ? Caroline Scheiber : Il s’agit de s’adapter à l’évolution de la biologie médicale qui a fait d’énormes progrès en 30 ans. A l’époque, nous avions comme seul appareil un photomètre de 100.000 francs luxembourgeois, qui mesurait 30 cm sur 40 cm, et les automates n’existaient pas. Maintenant, un appareil pèse une demie-tonne, coûte 100.000 euros et il en faut une dizaine, soit un investissement 400 fois plus important, sans compter les locaux pour loger toutes ces machines sophistiquées. Nous avons tout simplement dû évoluer pour répondre aux demandes des prescripteurs. Echo : En quoi cela a-t-il permis des avancées sur le plan médical ? Caroline Scheiber : La médecine est fondée sur l’observation clinique. Toutes les maladies ont été décrites ainsi. La biologie comme la radiologie n’ont fait que se greffer sur les pathologies décrites, mais cela a fait changer fondamentalement les possibilités de diagnostic. 80% des diagnostics médicaux d’aujourd’hui reposent sur la radiologie et le laboratoire. Le laboratoire a permis de ne plus attendre qu’un malade ait un goitre énorme sous le menton pour savoir que sa thyroïde ne fonctionne pas. Déjà, on peut savoir que sa thyroïde fonctionne mal alors qu’il y a très peu de signes cliniques motivant la consultation. Et on pourrait même savoir que sa thyroïde commence à mal fonctionner alors que les signes cliniques ne sont pas encore apparus. Pour illustrer le progrès diagnostic, je vais rester dans l’exemple des insuffisances thyroïdiennes, nombreuses dans ce pays. Il y a 40 ans, nous connaissions la seule hormone thyroïdienne T4, mais nous n’étions pas capables de la doser. Sont venues ensuite à la fois les possibilités de dosages et les découvertes de l’hormone T3 et des formes libres de T4 et T3 : on s’aperçut ainsi que seule la T3 libre est active, mais qu’elle ne représente que le 10.000ème de la T4 totale d’origine. Eh bien, nous dosons aujourd’hui cette hormone T3 libre en 18 minutes avec une précision de 2%. Mais nous ne saurions pas le faire « à la main » avec un tube et une pipette. Ce temps là est complètement révolu. Révolus aussi l’image du laboratoire avec des liquides de toutes les couleurs qui bouillent et fument dans tous les coins, les mains des techniciens jaunies à l’acide et les odeurs de solvants toxiques. Nous travaillons maintenant en microméthodes avec des réactifs enzymatiques et certifiés à 37°, et les produits les plus toxiques que nous utilisons sont ceux du supermarché qui servent à nettoyer le sol et que tout le monde emploie. Avec un tube de sang, on faisait 3 ou 4 analyses autrefois, on pourrait en faire plus de 100 aujourd’hui. La biologie tient une grande place dans le suivi des traitements en permettant au médecin d'adapter les posologies en fonction des résultats, avant même d'avoir des répercussions cliniques. La Qualité a également beaucoup progressé. Tout est entouré de calibrations et de contrôles élaborés par des firmes spécialisées. Fini nos petites solutions de glucose dans l’eau et nos tests d’une précision à 20 ou 30%. En quelques 20 ans, tous les laboratoires luxembourgeois ont été amenés à un niveau de qualité exceptionnelle. Echo : Pourriez-vous un peu entrer dans le détail de ce qui concerne la qualité ? Caroline Scheiber : Monsieur Talon a été un précurseur en s’intéressant à la question de la qualité dès 1997. Notre laboratoire adhère à Bioqualité depuis 4 ans. Il s’agit d’un organisme français qui amène vers l’accréditation ISO 15189. Nous sommes en cours d’accréditation pour le laboratoire dans son ensemble, de la phase pré-analytique, incluant l’accueil et le transport des tubes, jusqu’au rendu des résultats, y compris par mail ou internet. Echo : Les nouveaux équipements s’inscrivent ils dans cette démarche qualité ? Caroline Scheiber : Tout à fait. Nous avons installé en 2010 une chaine automatisée de marque Siemens. Ses applications couvrent les domaines de la chimie, de l’immunologie, de la sérologie et de l’allergologie. Cette chaine traite automatiquement quelques 200 échantillons par jours avec une fiabilité de quasi 100%. Aucune erreur humaine n’est possible et le gain de temps est substantiel, ce qui induit une amélioration notable des services rendus aux patients et aux médecins. En interne, nos techniciens apprécient aussi d’être débarrassés de tâches fastidieuses pour se consacrer d’avantage sur leur travail d’analyse. Quelques mots sur l’évolution du cadre légal pour conclure ? Caroline Scheiber : Le sujet qui nous préoccupe actuellement est la révision de la nomenclature. Nous espérons simplement un dialogue constructif avec les autorités compétentes afin d’aboutir à une nomenclature juste et adaptée aux analyses faites actuellement. Laboratoire d’analyses médicales « Les Forges du Sud » 18, rue Lentz br> L-3509 Dudelange br> Tél. : 51 80 58-1 br> Fax : 51 85 68 br> Email : labtalon@pt.lu br>
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